Sirènes

Il y a plusieurs légendes de sirènes.  Bien que certaines de ces légendes parlent d’elles comme étant méchantes et malfaisantes (par exemple que son chant fait périr celui qui a le malheur de l’entendre…), je préfère celles qui parlent des sirènes comme étant des créatures bienfaisantes.

Comme vous savez, les sirènes ont l’apparence d’une jolie jeune femme aux longs cheveux dorés ou roux ayant une queue de poisson (tradition médiévale).  Une légende raconte que les chants des sirènes préviennent les marins de tempêtes dangereuses et qu’avoir une sirène comme sculpture à l’avant de son bateau  protège tout ceux à bord des mauvais esprits.

Voici des photos d’intérieurs, de couleurs, de meubles et de produits inspirées des belles créatures mi-femme et mi-poisson.  Vous allez voir beaucoup de turquoises et de bleus de la mer, des tuiles mosaïques brillantes de verre, des meubles ayant la courbe de queues ou d’écailles de poisson, des coquillages, etc.

Voici une légende de sirènes venant du livre:  “Légendes de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine”, écrit par Jean-Claude Dupont, (1995), 63 pages.

Les vieux pêcheurs sentaient le temps, dit-on. Lorsqu’ils étaient en mer à tendre leurs lignes et leurs filets, ils gardaient un œil sur l’horizon. Au moindre signe de tempête qui se préparait, ils regagnaient la côte.

S’il est un avertissement dont ils se méfiaient, c’était bien celui du temps des sirènes. Lorsque les oiseaux de mer fuyaient vers la côte en poussant des cris stridents et que le ciel devenait mouronné de jaune et de vert, les pêcheurs prenaient aussitôt la direction du quai. Mais il était parfois déjà trop tard, puisqu’alors le vent chaud tombait et il n’avait plus la force de gonfler les voiles.

Et c’est justement à ce moment-là que les sirènes apparaissaient, se mettant à vironner sur les eaux à quelques centaines de pieds autour du bâtiment. Les hommes, pour ne pas être charmés par les sirènes et leurs chansons langoureuses, se bouchaient les yeux et les oreilles. Car s’ils se laissaient empogeonner par ces belles femmes blondes au bas du corps en forme de poisson, ils s’en souviendraient longtemps.

Jadis, on pouvait encore nommer tel ou tel pêcheur qui avait regardé de trop près des sirènes et qui était tombé endormi sur le pont du bâtiment ou pire encore, était revenu fou à la côte.

Selon la légende, il y a bien longtemps, les gens de Matane eurent un jour la chance de voir une sirène de mer écartée dans les eaux et qui s’était émaillée dans un filet de pêche aux harengs.

Non sans difficulté, un pêcheur réussit à tirer de l’eau la belle femme-poisson à la chair couleur rose et aux longs cheveux dorés.

Avant d’arriver au port, la sirène lui dit qu’elle était gênée de se montrer si mal peignée et que ses sœurs allaient s’inquiéter de sa disparition. Mais on rapporte que lorsque le pêcheur entra dans le village en transportant sur son dos la belle créature emprisonnée dans un filet de pêche, le curé le somma sous peine d’excommunication, de la retourner immédiatement à la mer.

Pour faire plaisir à la sirène, le pêcheur lui donna un peigne et un miroir, et elle s’élança dans les profondeurs de la mer.

Un autre livre – un conte jeunesse – La Sirène des Îles de la Madeleine par Sylvain Rivière…disponible sur ce site web: http://www.archambault.ca/sylvain-riviere-la-sirene-des-iles-de-la-madeleine-JLI2660754-fr-pr

Leave a comment